Bonjour à tous les nouveaux (et aux autres aussi...)

Depuis quelques temps, ce forum dort d'un joli sommeil estival. C'est normal, l'été, c'est fait aussi pour se détendre.
Mais voici que la rentrée approche à grands pas, heureusement ou malheureusement... En tout cas, c'est le moment d'agiter nos petites cervelles de chercheurs. Je vois que ces derniers temps, nous avons accueilli de nouveaux arrivants que nous ne connaissons pas encore.
Vous vous demandez sans doute sur quoi travailler en master1, comment s'y prendre, quelle(s) question(s) se poser ou éviter, etc...
Mais nous ne sommes pas seuls face à la recherche, master ou thésard, le mieux c'est d'en discuter. Parlons de nos joies, de nos soucis, de nos interrogations, de nos lectures ou même d'autre chose!!! Nous pouvons partager ces moments si solitaires que nous passons tous face à notre travail.
Tout ça pour dire: Vous en êtes où????
Pour ma part, je re-re-retente l'agrég, dans l'espoir qu'un jour, à force de me voir, ils en aient marre et me la donnent ...
Donc, ma thèse... Elle prend l'air... C'est quoi déjà mon sujet? Bref, enrichissons le périphérique avant d'entrer au coeur du débat... Mouais, il faut bien se consoler comme on peut.
Bon, je fais taire mon monologue et espère pouvoir lire vos réactions...
A bientôt!!!

Je me permets une petite intervention...

Je ne suis pas "chercheur", peut-être ne le serais-je jamais (advienne que pourra...), mais cette année, je fus confronté à un petit travail personnel que j'ai exigé de moi-même.
Et ... je fus troublé, alors que j'étais seul face à mes lectures, mes impressions, les quelques connaissances qui s'accumulaient, par l'immense terrain sableux et mouvant qui semble sétendre indéfiniment lorsque l'on s'attache à un seul sujet en profondeur : jusqu'à quel point doit aller l'exigence critique ? jusqu'à quel point doit-on justifier ce que l'on avance, utilisant critiques érudites, théses reconnues, auteurs annexes ?

Les choses semblent devoir se tenir d'elle-même et au final, il n'en est rien...
Il nous manque toujours des lectures, une connaissance préalable, comme si l'engagement tacite que l'on passait avec son sujet, son ouvrage, son auteur nous engageait du même coup vis à vis de la production littéraire et critique tout entière, comme si chaque pas que nous faisons pour essayer de comprendre ou de rendre compte d'un élément devait s'accompagner, du même coup, d'un pas qui nous entraine un peu plus loin encore de notre sujet ou oeuvre...

Doit-on finalement quitter pour un temps ce qu'on a décidé d'étudier afin d'y replonger plus tard avec plus d'acuité et de perspicacité, conforté grace à une culture plus stable ? ou doit-on faire abstraction de ce bouillonnement qui entoure tout oeuvre littéraire afin de se consacrer et de se concentrer sur une chose en particulier, une approche totale étant une chimère ?


la recherche ne serait-elle pas avant tout évanescente ?

Ce forum va-t-il se transformer en dialogue intime? Il y semble voué, jusqu'à ce que je décide de sa fermeture, lassée d'essayer de pousser ceux que ça n'intéresse plus.

Citation :

Je ne suis pas "chercheur", peut-être ne le serais-je jamais (advienne que pourra...), mais cette année, je fus confronté à un petit travail personnel que j'ai exigé de moi-même.
Et ... je fus troublé, alors que j'étais seul face à mes lectures, mes impressions, les quelques connaissances qui s'accumulaient, par l'immense terrain sableux et mouvant qui semble sétendre indéfiniment lorsque l'on s'attache à un seul sujet en profondeur : jusqu'à quel point doit aller l'exigence critique ? jusqu'à quel point doit-on justifier ce que l'on avance, utilisant critiques érudites, théses reconnues, auteurs annexes ?

Je pense que c'est justement de là que naît l'intérêt de poser un programme clair avant toute chose. On parlait à un autre endroit de "projet de thèse", on pourrait parler de "projet de recherche" tout simplement. Il faut une problématique pertinente, détaillée et très resserrée, un corpus établi et on peut commencer à se mettre au travail. C'est cette problématique qui définira le degré d'implication et d'approfondissement de la recherche. il est évident qu'on peut passer 10 minutes sur le "Cantique des cantiques" (je suis dedans en ce moment ) ou publier 5 volumes pour en rechercher le sens et les fondements. Que veut-on prouver? Pourquoi? Dans quel but? La recherche se suffit-elle à elle-même ou est-elle à son tour support d'une nouvelle recherche?
Ensuite, la justification doit être la plus irréfutabe possible. Mais parfois, il est inutile de passer par des critiques, tout dépend encore une fois de ce que tu veux prouver et pourquoi. Pense aux détracteurs, à ce qu'on pourrait t'objecter et pourquoi, ça t'aidera à voir jusqu'où doit aller ta preuve.

Citation :

Doit-on finalement quitter pour un temps ce qu'on a décidé d'étudier afin d'y replonger plus tard avec plus d'acuité et de perspicacité, conforté grace à une culture plus stable ? ou doit-on faire abstraction de ce bouillonnement qui entoure tout oeuvre littéraire afin de se consacrer et de se concentrer sur une chose en particulier, une approche totale étant une chimère ?

Là, je répondrais que chacun voit midi à sa porte... Néanmoins, on conseille de "boucler" sa recherche au plus vite pour éviter de saturer, de s'embourber ou de projeter une recherche exhaustive (et chimérique).
Je te mettrais, de manière toute personnelle, en garde sur un point: tu as l'air d'envisager depuis longtemps ton sujet de recherche, mais seras-tu capable de "tenir" cette année, les années de master 1 et 2 et 3 ans de recherche sur ce même sujet? Si l'ampleur le justifie, c'est une chose, mais qu'en est-il de ta propre patience? Je dis ça parce qu'au bout d'une maîtrise + dea + thèse, je sature, et je pense que j'aurais dû varier les plaisirs...

Citation :

la recherche ne serait-elle pas avant tout évanescente ?

Oui et non... Est-ce vraiment important. L'intérêt ne serait-il pas justement dans l'inachèvement, l'infini creusement du sens? Si on pouvait tout découvrir et tout exploiter jusqu'au bout, à quoi servirait la recherche?

Bonjour Claire, bonjour Sigognes,

quelques nouvelles...
Cette année, ce sera principalement l'agrégation pour moi et pour la première fois ! J'ai presque fini la lecture du programme (il me manque juste Ibsen, Rabelais et un tome et demi du Quichotte).
Mais l'année va commencer sur ma participation à un colloque canadien où je parlerai de genet ainsi que sur un rendez-vous avec Albert Dichy pour une édition critique du Condamné à mort... Voilà !

Salut ! Je suis de retour au détour d'une recherche sur internet ! Je pensais que le forum était bel et bien fermé, et je vois que non, à ma grande surprise ! alors tant mieux ! J'espère que tout le monde va bien !!!

Persée (Laurent)

Ouf, les vacances sont terminées : , je commençais à me sentir bien seule... .
Heureuse de vous retrouver.
Je travaille toujours sur "Une étude mythocritique d'Aurélia de G. de Nerval", et me trouve confrontée au même problème que l'an dernier: je n'arrive pas à délimiter les thèmes sur lesquels travailler (il y en a tant!);
Quelqu'un serait-il succeptible de m'aider à trouver des lignes directrices?
Merçi, et bonne rentrée à tous.

bonjour Audrey, bonjour Persée, bonjour Christelle...

bonne chance Audrey pour ton rendez-vous, ce serait une sacrée aubaine la participation ou la réalisation d'une édition critique...

Sinon Christelle, je pense que tu es bien plus spécialiste de Nerval que nous, on peut juste "t'aider" en te donnant notre avis "extérieur" (mais surment pas trés trés pertinent) sur les différentes lignes directrices que tu souhaites aborder, reposte un message à la suite d'un ancien fil de discussion sur Nerval que tu avais ouvert, on essayera d'émettre un avis afin de t'aider.

Et merci Claire pour ta réponse...

Hello tout le monde !!!

Bon courage surtout à ceux qui se lancent (ou se relancent) dans l'aventure de l'agreg !!!

Je vois que tout le monde a l'air plutôt motivé en cette nouvelle rentrée, j'en suis ravie.
J'aimerais bien t'aider Christelle, mais je ne me sens pas très capable face à Nerval... Mais je relirai Aurélia, tiens, ça me fera du bien!
(Enfin, après la littérature de jeunesse et les classiques abrégés... )